Le Comité de privatisation reprend du service dix ans après
Actualité
10. 7. 2017 | Ministre
Le ministre d’Etat, ministre de l’économie, des finances, du plan, du portefeuille public et de l’intégration a remis le comité de privatisation au travail ce mercredi 3 juillet 2017, au cours de la réunion inaugurale de cet organe après dix années d’hibernation et de zones d’ombre. Pour Gilbert Ondongo, il est question de corriger le tir en relançant en bon ordre et avec efficacité le processus de privatisation de la vingtaine d’entreprises répertoriées, notamment en revisitant chacune d’elles.
Le nouveau comité de privatisation des entreprises mis en place par décret n°2012-862 du 3 août 2012 est désormais à l’œuvre. Ouvrant la réunion inaugurale dudit comité, le ministre d’Etat Gilbert Ondongo a fait une revue complète du processus ayant conduit le gouvernement à créer cet organe technique dont la vocation est de l’assister dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique de privatisation des entreprises. Au terme de deux heures d’échange, Gilbert Ondongo, en sa qualité de président dudit comitéa fixé le nouveau cap ; question d’indiquer la direction à suivre, ainsi que les stratégies à mettre en place pour éviter au nouveau comité de privatisation, toute forme de navigation à vue ou des choix hasardeux dans ce processus. Ainsi, il a ainsi recommandé que chaque entreprise à privatiser soit revisitée au travers d’une étude justifiant les choix opérés ; que pour chaque entreprise ciblée, il soit proposé toutes les modalités de privatisation ; qu’un document stratégique de privatisation sur le partenariat public-privé soit élaboré et qu’en amont, le secrétariat permanent fasse le point de toutes les privatisations opérées pendant la période d’hibernation.
Des échanges entre les membres du comité, il ressort qu’au cours de cette période, beaucoup de cas de prédation ont été enregistrés sur le patrimoine public : occupation abusive des espaces, bradages et ventes illégales… A ce sujet, faisant le bilan des privatisations des entreprises en République du Congo, le secrétaire permanent du comité, Jean Joseph Imangué a noté qu’il est assez maigre. « En effet, sur un total de plus de 100 entreprises du portefeuille public éligibles au programme de privatisation, la plupart d’entre elles ont plutôt été liquidées que privatisées ». Toutefois, l’ensemble des privatisations, compte non tenu des retombées des secteurs bancaire et forestier, ainsi que les licences attribuées aux opérateurs de télécommunications ont rapporté au budget de l’Etat à peine 29 milliards 286 millions 975 mille 301 francs. Ainsi, à ce jour il reste une vingtaine d’entreprises pour lesquelles le comité de privatisation se doit de proposer au gouvernement de nouvelles stratégies de leur privatisation ou leur liquidation ; il s’agit des secteurs suivants : hôtellerie et tourisme (4) ; postes et télécommunications (2) ; transit et transports (6) ; eau et électricité (2) ; hydrocarbures (1) ; banque et assurances (1).
Selon les dispositions du décret cité plus haut, le comité de privatisation est chargé notamment de : proposer les entreprises à privatiser ; élaborer un cahier de charges ; faire évaluer les entreprises à privatiser par des cabinets d’expertises indépendants, choisis par voie d’appel d’offre, concurremment avec le commissariat national aux comptes ; établir le calendrier des cessions d’actifs et déterminer les modalités de gestion de l’entreprise en période intermédiaire et de restructuration préalable, si besoin est et publier toute information relative au programme de privatisation et de restructuration : prospectus, encart publicitaire, note d’information.
Jules Débel
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