
Monsieur le Président de la République ;
Monsieur le Premier ministre ;
Monsieur le Ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président de la République ;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement de la République ;
Messieurs les Ministres nigérians, ici présents ;
Messieurs les Présidents des commissions économie et finances des deux chambres du Parlement ;
Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique ;
Distingués invités venus de l’étranger, Distingués invités nationaux, en vos rangs et qualités ;
Mesdames et Messieurs.
Si l’histoire du développement devrait nous être contée, elle pourrait, dans ses grandes lignes, être déclinée ainsi qu’il suit.
Au commencement, il y a toujours eu des femmes et des hommes, déterminés à satisfaire leurs besoins illimités, dans un contexte des ressources limitées.
Chemin faisant, le nombre des êtres humains augmentant, du fait de leur bonne organisation pour vivre longtemps, s’est alors imposée l’industrialisation ; c’est-à-dire la production à grande échelle de divers biens et services standardisés, pour une consommation de masse.
Avec l’industrialisation était arrivé le développement. Ne dit-on pas des sept (7) pays les plus industrialisés au monde, qu’ils sont les pays plus développés du monde !
Même s’il faut apporter un bémol à cette assertion, en soulignant que le développement est beaucoup plus que la seule industrialisation, il n’en demeure pas moins que le développement démarre réellement avec l’industrialisation.
Les premières entités émergentes de l’histoire contemporaine, la Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan ont été désignées, dans les années 1980, par nouveaux pays industrialisés, NPI en sigle.
Les principaux pays émergents actuels, regroupés sous l’acronyme BRICS, ont eux aussi pour principale caractéristique le niveau élevé d’industrialisation.
Tous ces pays, NPI et BRICS, appartiennent aujourd’hui au G20, le club des pays les plus développés du monde, ceux là même qui détiennent plus de 85% du PIB mondial.
Cela étant établi, est-il encore besoin ici d’affirmer que industrialisation rime avec développement.
C’est ce qu’il y a à retenir des grandes lignes de l’histoire du développement, vues de Yamba au Congo, en ce jour, 23 novembre 2017.
La principale leçon que l’on en tire est qu’un pays qui s’industrialise est un pays qui est en marche vers le développement.
DANGOTE Cement, cette installation qui nous accueille aujourd’hui, est une industrie, une grande industrie, dans le contexte actuel du Congo. Elle est la plus grande cimenterie d’Afrique centrale.
Avec son entrée en production, le Congo sera illico presto pays exportateur du ciment. A pleine capacité, la production nationale du ciment en 2018 s’élèverait à 3.200.000 tonnes dont 2.000.000 tonnes sorties de la présente usine, pour une demande nationale évaluée aujourd’hui à 1.200.000 tonnes. Il en résultera un surplus de production exportable de l’ordre de 2.000.000 de tonnes l’an.
Après le bois et le pétrole bruts, voici venue l’ère des exportations importantes des produits industriels, appelées à s’inscrire dans la durée.
Comment alors ne pas devoir une fière chandelle à monsieur Aliko DANGOTE, ce digne et prodigieux fils d’Afrique, qui a choisi de réaliser l’un de ses plus gros investissements dans notre pays.
Monsieur DANGOTE.
Si jusqu’à ce jour, il n’y avait que le Président de la République du Congo, animé par sa vision de l’intégration africaine, sa volonté de développer son pays, et sa confiance accordée aux hommes sûrs, pour vous soutenir, il n’en sera plus de même à compter de maintenant.
D’ores et déjà, le peuple du Congo en général, les populations de la Bouenza et les habitants de Yamba en particulier, vous sont reconnaissants de la richesse et des emplois que vous créez ici, sur cette terre rocheuse et généreuse qui reçoit cette usine.
Tous s’engagent à vous soutenir et à faciliter l’expansion de cette cimenterie. De même qu’ils vous encouragent à développer d’autres activités industrielles, seul ou en partenariat, ici ou quelque part ailleurs au Congo.
Notre pays est par excellence une terre d’accueil des investissements. C’est un constat en même qu’un message que nous lançons afin qu’il raisonne au-delà de nos frontières.
A toutes et à tous à travers le monde, nous disons, le Congo du Président Denis SASSOU NGUESSO, des congolais et de toutes les bonnes gens qui y habitent n’est en rien celui dépeint par certains médias, enclins à tout présenter sous un mauvais jour, pour faire sensation.
Certes le Congo traverse aujourd’hui une situation financière et économique difficile. Serait-il le premier ou le seul pays au monde à connaître pareille situation ? Non ! Il faut se rendre à l’évidence que la crise fait partie de la vie économique de toutes les nations.
Nul pays ne peut se targuer de n’avoir jamais vécu une crise économique ou financière. Pour les penseurs de l’économie, la crise est dans l’ordre des choses. A une période d’expansion économique succède en général, disent-ils, une crise, prolongée par la récession économique. Ce sont là des cycles économiques qui rythment la vie des Nations.
On tient des mêmes économistes que loin d’être une condamnation, la crise peut être un levier qui, tout en ensevelissant les mauvaises habitudes, ferait naître des nouvelles, propices au progrès. A la condition, d’être capable de bien prendre la mesure de la nouvelle donne et de s’y adapter.
En d’autres termes, les dirigeants et les peuples sont invités, en période de crise, à bien analyser et comprendre la nouvelle situation et à la dominer en opérant des réformes à même de bâtir du nouveau, plus solide et plus bénéfique à tous que ne l’étaient les choses du passé.
Au Congo, nous sommes dans ces dispositions.
Certes le Congo est un pays fort politisé. De ce fait, il a connu quelques soubresauts le long de son histoire. Il subsiste encore quelque part, non loin d’ici, des personnes armées qui troublent la quiétude des populations dans certaines localités avoisinantes. Les faits de ces derniers jours tendent à montrer que les choses sont en voie de résolution.
Quoi qu’il en soit, le Congo reste fondamentalement un pays d’avenir, un pays où il fait bon vivre, où il fait bon travailler et où l’on peut aisément prospérer en affaires. Il n’y a ni guerre de religions, ni guerre de tribus, ni guerre d’appropriation des richesses, ni guerre de civilisations par ici.
D’ici, au Congo, s’ouvre à tout investisseur un marché de plus de 170 millions d’habitants de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale. Le Congo y est au coeur et développe des infrastructures s’y rapportant. De même que l’Etat n’a de cesse de travailler à l’amélioration du climat des affaires. Telle est la réalité de notre pays. C’est de celle là dont il faut parler et non des plans que l’on tire sur la comète.
Au demeurant, serait-ce par pur hasard que la première fortune d’Afrique décide de s’implanter au Congo ? Que dire de la présence continue au Congo, depuis le début des années 1960, de deux des plus grandes sociétés pétrolières mondiales ? Elles comme nous, avons foi en l’avenir du Congo.
Mesdames et messieurs
Pas à pas, le Congo s’industrialise. En voici la preuve.
Cependant, tant s’en faut encore pour qu’il soit le pays industriel, rêvé et attendu par nous tous.
<< Le plus long voyage, aime à dire le Président de la République, commence toujours par le premier pas >>.
Le pas que nous posons ici aujourd’hui, en matière d’industrialisation, est un grand pas. Il suit quelques autres pas du passé et précède assurément beaucoup d’autres grands pas à venir.
Ainsi se déroule la marche du Congo vers le développement.
Monsieur le Président.
Mesdames et messieurs.
Je vous remercie de votre très aimable attention.