DISCOURS DE MONSIEUR GILBERT ONDONGO, MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’ECONOMIE, DE L’INDUSTRIE ET DU PORTEFEUILLE PUBLIC A L’INAUGURATION DES GRANDS MOULINS DU KOUILOU (GMK)
Discours
20. 2. 2020 | Ministre
Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat. Monsieur le premier ministre, chef du gouvernement.
Monsieur le ministre d’Etat, directeur du cabinet du Président de la République.
Messieurs les ministres.
Mesdames et messieurs du corps diplomatique. Autorités civiles et militaires du Kouilou.
Mesdames et messieurs les chefs d’entreprise. Distingués invités.
Mesdames et messieurs.
Encore une nouvelle industrie à consacrer. De toute évidence, ce n’est pas une de trop. Bien au contraire. Il n’y en a toujours pas assez.
A ce jour, l’industrie ne contribue qu’à hauteur de 8% à la formation de la richesse nationale et offre un peu moins de 20% du total des emplois salariés dûment recensés dans notre pays.
A la fin des années 1970, le secteur industriel, hors industries d’extraction des mines, pesait déjà pour 30% du produit intérieur brut de notre pays et comptait plus de 100 entreprises, employant plus de 20.000 personnes.
C’est dire que nous devons poursuivre sans désemparer l’effort d’industrialisation du Congo.
Le contexte économique et financier difficile que nous traversons nous oblige à faire plus encore pour la promotion du secteur privé. Le salut est au bout de cet effort.
Mesdames et messieurs.
La nouvelle industrie agro-alimentaire que nous inaugurons aujourd’hui a le mérite, comme celle que nous avons portée sur les fonts baptismaux hier, de comprendre en son sein plusieurs activités de production. En cela, elle aussi est un complexe industriel.
Il nous a été indiqué, par le promoteur de l’industrie, qu’elle produit de la farine de blé dont une partie sera transformée sur place en pâtes alimentaires. La part du blé non convertie en farine est transformée en son de blé, aliment utile pour l’élevage.
Voilà encore une remarquable contribution à la diversification de l’économie, à la lutte contre le chômage, à la sécurité alimentaire nationale et à la réduction des importations du pays.
Qui plus est, la minoterie des grands moulins du Kouilou est la troisième au Congo. Elle vient renforcer la concurrence sur le marché national de la farine de blé.
Nous savons tous quelles sont les vertus de la concurrence. Je n’en veux pour preuve que la division au moins par trois du prix de la tonne de ciment sous régime concurrentiel.
Les produits issus de la farine étant tous de première nécessité, c’est le coût de la vie qui devrait baisser. Le panier de la ménagère devrait donc gagner en consistance.
On ne peut que s’en réjouir et encourager vivement, tout en le félicitant, le jeune nouveau capitaine d’industrie, en la personne de monsieur Amadou NIANGADOU, l’un des animateurs de la concurrence.
Mesdames et messieurs.
A force de passer d’une inauguration à une autre, d’un Département du pays à un autre, on pourrait penser que tout cela est dans l’ordre des choses.
Non, mesdames et messieurs. On aurait tort de penser ainsi. Il n’y a qu’à faire revenir en mémoire la réalité des années1990 pour s’en convaincre.
Dans ces années-là, en effet, il n’y avait plus des nouvelles industries qui naissaient. Celles qui existaient étaient presque toutes détruites ou menacées de destruction.
Aucun investisseur étranger sérieux ne pouvait avoir de projet de venir s’implanter au Congo et espérer prospérer dans le secteur industriel.
Les investisseurs présents alors ne pensaient qu’à se protéger, en attendant de plier bagage en bon ordre, et d’aller voir ailleurs. Telle était la triste réalité de notre pays tout le long des années 1990.
Cela, c’était hier. Aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé ?
Il s’est passé qu’en fin des années 1990, un homme redevenu Président de la République en 1997, a appelé à la cessation des hostilités, qui avaient embrasé le pays en cette même année-là, concluant en fait un cycle de crise et de violence politiques.
Cet homme, c’est vous monsieur le Président.
Vous avez écouté les uns et les autres. Vous avez réussi à convaincre tous les belligérants à déposer les armes, pour faire la paix.
La paix, oui la paix, encore et toujours la paix. Sans elle, rien de constructif n’est possible. C’est grâce à elle que s’est formée dans le pays la nouvelle espérance, au début des années 2000.
C’est encore grâce à elle que le Congo s’est mis sur le chemin d’avenir, à la fin de la première décennie de 2000.
Toujours grâce à elle, le Congo a entrepris, depuis 2016, sa marche vers le développement.
Tous ces nouveaux investissements, qui appellent des inaugurations aujourd’hui, nous les devons, pour l’essentiel, à la paix, à la stabilité et à la confiance en l’avenir de notre pays.
Mesdames et messieurs.
Mais alors comment ne pas comprendre qu’une immense majorité des Congolais rende hommage de façon sincère à celui qui a fait revenir la paix dans notre pays et qui continue de la garantir au profit de tous.
Comment ne pas comprendre que tous les Congolais ou presque soient reconnaissants au Président Denis SASSOU NGUESSO qui a refait l’unité nationale, qui a stabilisé notre pays, qui l’a remis dans le bon sens de la marche et qui se dépense sans compter pour le maintenir à flot.
Monsieur le Président, nombre d’industriels étrangers présents dans notre pays m’ont donné à partager leur étonnement de voir des gens railler le peuple congolais au seul motif qu’il vous apporte son soutien de façon constante.
Ces gens-là, m’ont-ils dit, ne savent-ils pas que dans un pays à l’Est de l’Afrique et dans un autre au Maghreb, l’Etat a cessé d’exister du fait de l’absence d’un homme capable de s’imposer à tous, d’obtenir la fin de la guerre fratricide, de faire revenir la paix et l’unité nationale !
Heureusement, concluaient-ils, ces industriels étrangers, beaucoup de Congolais le savent.
Il n’y a pas meilleur hommage à rendre au peuple Congolais et à son président en matière de construction et de consolidation de la Nation, fondement de la prospérité économique et sociale.
Réalisez, monsieur le Président, pourquoi les appels fusent de partout dans le pays pour vous demander de prendre vos responsabilités.
L’économie en général et l’industrie en particulier ont besoin de lourds investissements, du temps et de certaines certitudes pour se développer.
Vous détenez des clefs pour maintenir quelques certitudes. Désormais tous les regards, y compris ceux des investisseurs, sont tournés vers vous, en espérant que vous vous engagerez pour les rassurer.
Mesdames et messieurs.
Attendons donc en confiance.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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